"Après son succès dans la musique, My Major Company se diversifie. La plate-forme de financement participatif, qui s'est fait rapidement connaître avec le chanteur Grégoire (plus de 1 million d'exemplaires vendus), s'ouvre à d'autres domaines : le patrimoine avec le Centre des monuments nationaux, le théâtre avec François Morel à la Pépinière, les jeux avec Tales of the Lane... "Le label participatif que nous avons monté dans la musique fonctionne très bien. Nous aurions pu nous arrêter là. Mais nous trouvons que le financement participatif est suffisamment vertueux et porteur pour que l'on s'essaie à d'autres secteurs d'activité", explique Michael Goldman, son président et cofondateur en 2007.
My Major Company revendique 180 projets en cours de financement. "Nous avons notamment le spectacle L'Age de glace Live, d'après la série de célèbres films d'animation, qui va arriver dès mardi sur le site et va probablement très bien fonctionner. En partenariat avec le Centre des monuments nationaux, nous proposons aussi aux internautes de contribuer à la restauration de monuments comme le pont-levis du Mont-Saint-Michel ou le Panthéon. Nous avons encore des projets dans la musique qui vont être mis en ligne bientôt. Nous sommes engagés dans de nombreux domaines différents, qui touchent globalement à la culture", relève Michael Goldman. Selon le jeune patron, "environ 50 %" des projets proposés aux internautes arrivent en règle générale à leur terme. My Major Company s'attaque également au secteur de la presse avec le magazine Paulette. "Le magazine féminin, qui avait publié quelques numéros papier sur abonnement, cherche 25000 euros pour aller en kiosque de manière régulière", explique-t-il. "La presse est typiquement un secteur pour lequel le financement participatif est vertueux. C'est un secteur en crise de financement, qui recherche des ressources. Paulette est à la base un site Internet bénéficiant d'une grosse communauté fidèle qui souhaite donner les moyens aux ambitions de ses animateurs. Le financement participatif est parfait pour eux", argumente Michael Goldman.
Le leader de la production participative en Europe ressent-il les effets de la crise sur les levées de fonds auprès des internautes "Les gens sont peut-être moins enclins à financer mais, dans le même temps, la crise apporte d'autant plus de projets qu'ils sont en manque de financement. Ces projets sont encore plus qualitatifs. Or, ce qui fait l'investissement sur le site, c'est la qualité des projets. Nous n'avons jamais levé autant d'argent sur le site que ces derniers mois. Depuis sa création, le montant des fonds levés par le site, qui compte 280 000 membres, a atteint « un peu plus de 13 millions d'euros. Nous avons financé une centaine de projets"."
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